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Le Tasbih est un moment important pour le musulman fidèle. S’il existe plusieurs manières de le pratiquer, la plupart incluent l’utilisation d’un chapelet de perles. Explications.

Qu’est-ce que le Tasbih ?

Invocation d’ Allah, le Tasbih est à la fois très intime et très codifié. Retour sur une pratique essentielle et appréciée des croyants.

Les origines du Tasbih

Cette très ancienne pratique est établie dans les hadiths, c’est donc un canon de l’islam. Différents hadiths rapportent différentes manières de l’effectuer. Cependant, toutes ces traditions sont acceptées, et elles ont de grands points communs.
L’une des traditions les plus observées est celle rapportée par Abou Hurayra, qui rapporte une manière préconisée par le prophète. D’autres traditions sont raportées par Al-Albani, sahih Al-Kalim At-Tayyib, et sahih An-Nasa’i. Il n’est pas recommandé au fidèle de se conformer à l’une de ces traditions en particulier, mais plutôt de varier sa façon de faire cet acte important.
Le Tasbih est une invocation d’Allah, le dieu unique, qui demande la répétition de plusieurs formules d’adoration. Il s’agit donc bel et bien d’une forme de “dhikr“, se plaçant après la prière et comportant des formules particulières.
Les invocations prononcées sont fixées, du moins pour trois d’entre elles :

  • SubhanAllah (soit “Gloire en Allah”), ce qui est le Tasbih à proprement parler ;
  • Al-hamdu-li-l-lah (soit “Louange en Allah”)
  • Allahu akbar (soit “Allah est grand”).

Sahih Al-Kalim At-Tayyib ajoute l’invocation “La illaha illa Allah”.
La bonne pratique n’est pas du tout anodine, elle est même très importante. Le Coran et les hadith recommandent qu’il soit effectué au moins quotidiennement. De manière très concrète, ce moment d’adoration offre au fidèle la possibilité de voir ses péchés effacés.

Comment bien faire le Tasbih ?

Comme nous l’avons dit, il existe plusieurs manières de faire, toutes décrites dans des hadiths reconnus.
De façon générale, le plus important est de manifester l’intention sincère d’adorer Allah, avec une concentration profonde et pas de façon apathique et froide. En clair, les mots et le misbaha ne suffisent pas.
On entend parfois dire que la main qui tient ce dernier a son importance. Et il est vrai qu’il est rapporté que le prophète lui-même aimait à lier ses chaussure et réaliser ses gestes quotidiens avec la main droite. En réalité, il est permis de faire le Tasbih avec la main gauche.
Les formules islamiques doivent être récitées 100 fois, pour que ce dhikr soit bien réalisé.
La manière la plus courante de faire est la suivante :

  • SoubhanAllah“, répétée 33 fois
  • Al hamdoulillah“, répétée 33 fois
  • Allahou Akbar“, répétée 34 fois

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Le rôle du Tasbih

Est-il indispensable ? Puis-je le personnaliser ? Autant de questions auxquelles il vous faut des réponses. Explications.

Un accessoire facultatif mais préférable

Le Tasbih est constitué de 33 perles, plus une isolée des autres. La composition de ces pierres est libre, il s’agit d’une question de goût personnel, à moins d’une recherche de signification particulière.
En réalité, cet accessoire n’est pas obligatoire. Il est tout à fait possible de compter les répétitions des formules avec les phalanges de la main choisie. Il s’agit, rappelons-le, de la main de votre choix, bien que certaines traditions recommandent un usage de la main droite, perçue comme étant la main favorite du prophète.
Ne pas se perdre dans son décompte est important : car vous pourriez courir le risque de ne pas réaliser vos 100 répétitions. Hors, l’application que vous manifesterez dans la prière est primordiale. Vous ne pouvez pas vous permettre d’invoquer le nom d’Allah avec légèreté et sans y consacrer toute votre attention, avec déférence et sincérité.
Ainsi, utiliser un chapelet de prière soigneusement choisi, en toute conscience, est une sérieuse manière de montrer de façon concrète votre dévotion et tout le sérieux dont vous faites preuve pour la manifester. Enfin, comme il est constitué de 33 perles, il offre la possibilité de ne pas se perdre dans vos répétitions, et de vous concentrer pleinement sur la qualité de votre diction.

À chacun son Tasbih

Si l’objet en lui-même est bien définissable par le nombre de ses perles et sa forme en général, il peut prendre des couleurs et utiliser des matières très différentes. À l’origine faits de perles de bois ou d’argile pour les versions les plus populaires, et moins fréquemment de pierres précieuses, ils sont aujourd’hui assez simples à se procurer. De nos jours, en effet, un chapelet réalisé dans un matériau robuste, agréable au toucher et élégant, se trouve à des prix très raisonnables. Certaines pierres semi-précieuses sont très prisées, car agréables à l’œil, au toucher, mais aussi résistantes à l’usure dans le temps. C’est le cas, par exemple, des agates, une pierres nuancée de bleu à laquelle sont prêtées des vertus apaisantes. Les pierres noires volcaniques sont aussi appréciées pour leur toucher inimitable, qui facilite le décompte des formules.
Le métal est peu utilisé, mais certains alliages d’aluminium peuvent permettre d’allier légèreté et brillance aux fidèles dont ce serait le goût.
Les résines sont enfin plébiscitées tant par les fabricants que par les pratiquants. En effet, elles permettent de réaliser des misbaha colorés de diverses manières, et ce quelque soit la complexité du motif choisi. Les perles sont conçues dans un matériau robuste et durable, et permettent de proposer des chapelets de dimensions légèrement variées, pour s’adapter à diverses tailles de main.
Les résines permettent également de sortir un peu du champ des couleurs minérales naturelles. Elles sont, par exemple, le seul moyen de détenir un misbaha jaune ou blanc. Enfin, outre les perles, les éléments décoratifs de l’objet en lui-même comptent. Il est donc possible, et c’est encouragé, de faire correspondre une des manifestations les plus importantes de votre foi avec votre souhait de personnalisation .